"For so long, my child, you've been lost on a journey, seeking the ancient wisdom in countless ways and places, a wisdom that's innate to you. Who you believe you were when you weren't recognizing your essence ?"
Eloy Bida
L'enfance. L'innocence. La grâce. Le chaos. La grâce dans le chaos.
C'est sans doute cela la force de l'enfance. Reconnaître la grâce dans le chaos. Vivre des moments de bonheur véritables en lien avec une présence, une sensation, une odeur, un goût, un petit rien. Oubliant sincèrement dans l'instant que le bonheur peut-être fuyant. Vivre sans peur. Rêver. Se projeter.
De quoi rêvait la petite fille ou le petit garçon que vous étiez ?
Hier j'ai animé mon premier cercle de femmes seule. J'ai pratiqué mon premier soin par bain sonore sur plusieurs femmes. Hier j'ai ressenti la petite fille en moi. J'ai eu l'impression d'être à Noël et d'avoir sept ans. Il y avait une joie pure, sincère, vibrante. De la grâce.
Ce matin j'ai senti une odeur. Purement inexistante dans la réalité dans laquelle j'étais. Une odeur d'enfance. Des souvenirs heureux sont remontés. Il y avait bien longtemps que cela ne m'était pas arrivée. J'en étais presque venue à penser que je n'avais été que malheureuse.
J'avais oublié cette petite fille, sa joie malgré les pleurs. Ses envies, sa délicatesse, sa vulnérabilité, sa force, sa puissance, son humour.
Pourtant cette petite fille c'est moi.
Comment en arrive-t-on à oublier notre bonheur ?
Les traumas.
Les traumas causés par des expériences plus douloureuses que d'autres ou l'accumulation d'expériences impactantes émotionnellement.
Les traumas poussent à aller chercher les réponses au dehors. À vouloir recréer ce que l'on a perdu. À maintenir artificiellement ce qui n'est devenu qu'une illusion. Nous coupant ainsi de notre propre conscience, de nos envies propres et véritables. De notre propre expérimentation.
De l'enfant que nous étions.
Nous construisant un mode de vie. Un mode de vie. Quand on y pense l'expression est étrange. Qu'est-qu'un mode de vie ? Le mot mode à lui seul supprime tout ce qui n'est pas dans son champs et donc un pan absolument vertigineux d'expérimentations.
Que cherche-t-on à construire ? Une réussite ou une vie ?
La réussite fait sans doute partie du mode de vie mais la vie où est sa place ?
Nous mourrons vivants, courant perpétuellement après une finalité liée à nos peurs et conditionnements en lieu et place de l'expérimentation du chemin. Le chemin étant pourtant l'essence même de ce que nous vivons. La seule finalité nous la connaissons la seule réponse étant quand et comment.
Somme-nous comblés ou pensons-nous être comblés ?
Avez-vous déjà ressenti le manque, un manque viscéral alors que vous pensiez avoir équilibré votre "mode de vie" rendant vos traumas plus acceptables.
Les traumas n'ont pas à être acceptables. Ils ont à être libérés et guéris. Les personnes en lien avec ces traumas pardonnés ou honorées selon la nature de qui elles ont été. On peut ressentir de la colère, de la tristesse, il n'y a pas et il n'y aura jamais à oublier mais de l'amour à y ré insuffler.
La seule apparition de ce manque vient pointer que vos besoins n'étaient en réalité pas satisfaits. Que vous surviviez. N'étiez pas en paix. Que le chemin emprunté n'était au fond pas celui que vous souhaitiez.
Qu'est-ce que s'aimer ?
Reconnaître nos besoins.
Ce que l'enfant lui sait très bien faire et que nous avons laissé de côté.
Comment la petite fille ou le petit garçon vit-elle/il vos sacrifices ?
Votre peur ne de pas faire. De ne pas dire. D'être rejeté. Abandonné. Vous privant de ce que vous désirez. Qui pense vraiment que vous allez souffrir ? Votre coeur ou votre mental blessé ?
Ne pensez-vous pas que votre enfant intérieur lui aurait osé ?
Combien de personne avons-nous sacrifié, nous sacrifiant nous-même en reniant nos désirs. Notre monde extérieur étant le reflet de notre monde intérieur. Quand nous reconnaissons cela alors nous apprenons et nous pardonnons. Nous et les autres. Sincèrement. Pas un pardon de surface.
Être adulte c'est pouvoir donner vie aux désirs de l'enfant qui de part son âge n'en avait pas forcément les moyens. C'est s'expanser et non s'étouffer ou se laisser étouffer.
Il est dur de vivre le chaos. D'y voir la grâce. D'y reconnaître l'amour. Pourtant l'amour est la raison d'être de toute chose. Et le chaos est sans doute l'appel le plus puissant de notre coeur d'enfant.
Celui qui nous ramène sur la voie de ce que nous avions laissé de côté et qui ne demande qu'à être réalisé dans la plus grande des sécurités parce que c'est ce que nous désirons et que l'intuition ne ment jamais.
Juré ✋🏻.