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LE SILENCE BIS REPETITA

L'authenticité.


L'authenticité Lucie.


L'authenticité.


Le silence.


Cet article est arrivé dimanche sans prévenir. Ils ne préviennent jamais au demeurant je l'ai vécu différemment. J'ai eu la nausée. Les mains moites. J'ai eu peur.


Cela m'est déjà arrivée d'avoir une appréhension en écrivant un article mais je n'ai jamais ressenti cette peur physique à en être bloquée. Pas de cette façon là.


Le coeur verrouillé devant mon écran d'ordinateur quand j'ai voulu écrire lundi. M'effondrant en larmes sans savoir pourquoi.


Pourquoi ?


Parce que l'élan était lui aussi très prégnant. En dualité avec la peur. Me plaçant je dois l'avouer dans une certaine frustration.


Je ne l'avais pas vu venir mais il est là. LE revelare velum.


Dans le silence.


Cet article c'est la main qui tire le noeud.


Le saut.


Celui tant évoqué.


L'action dans le corps.


La clé qui tourne le chakra gorge.


Parce que ça n'a jamais été le chakra coeur qui était vérrouillé ce même s'il a été blessé.


Vous pensez que l'on peut autant écrire sur l'amour avec un chakra coeur cadenassé. Sérieusement ?


J'ai donc écrit sur le silence lundi. C'est propre. C'est carré. Technique. Je sais bien faire.


Si vous saviez comme cet article a crée une insatisfaction en moi.


Parce que mon Être présentement se fout de la technicité. Ce n'était pas le propos.


L'authenticité. La main qui tire le noeud. Qui est prête.


Le silence.


Les silences.


En 43 ans j'en ai vécu des silences.


Des silences par choix. Des silences imposés. Des silence de soumission. Des silences d'introspection. Des silences de recul. Des silences de fuite. Des silences respectueux. Des silences méditatifs. Des silence mystiques. Des silences de prise de conscience. Des silences salvateurs. Des silences par peur. Des silences de colère. Des silences de tristesse. Des silences de manque. Des silences de foi.


Sans m'en rendre compte je me suis souvent retranchée dans le silence. Par confort. Par croyances. Par principe. Par lâcheté. Par protection.


Ce que j'ai retenu de ces différents silences c'est que comme la dualité ils sont dans leur classement au nombre de deux.


Il y a les silences positifs, ceux qui vous permettent de souffler, de vous reconnecter à votre intériorité, votre intuition. Ceux qui révèlent les désirs profonds de votre âme.


En effet, il n'y a rien de mieux que le silence pour se reconnecter à sa vérité. J'ai d'ailleurs connu des personnes très douées pour vous sur solliciter, vous noyer, vous empêcher de vous recentrer, vous gardant ainsi dans des situations dont vous ne savez même plus si elles vous conviennent ou ne vous conviennent plus. C'est convenu. Je crois que le mot est bien choisi. Convenu. De convenance.


Et il y a les silences négatifs. Les silences qui étouffent. Les silences qui emprisonnent. Les silences d'enfermement. Ceux qui deviennent souffrance. Ceux qui crée le manque. La colère. La tristesse. Le sentiment de manque d'amour.


Le déni.


Ou l'acceptation de ce qui n'est plus en nous acceptable. Parce que nous changeons. Parce que nous évoluons. Parce que nous guérissons. Et que pourtant nous retenons.


Les silences qui te marquent. Physiquement. Les silences qui te rongent tellement qu'ils finissent par déborder. Que ton corps, au-delà de ton esprit, finit par s'essouffler.


Ces silences là doivent sortir. S'il y a des "je t'aime" parfois bloqués, il y a aussi des "je ne t'aime plus", "plus de la même façon", "plus comme avant", "différemment". Et l'expression de ces "je ne t'aime plus de la même façon" sont des je t'aime à soi. Mais ils sont aussi de réels je t'aime à l'autre parce que vous le ou la libérez. Lui offrez de vivre sans mensonge. De construire dans l'amour auquel il ou elle a aussi droit.


Oui ça pique. Oui c'est difficile. Oui ça fait peur. Mais le silence est encore plus destructeur.


Je vais vous parler de Rudy. Le papa de mon fils.


Rudy a déménagé à Lyon avec sa compagne il y a trois ans.


Leur couple a commencé à péricliter parce que leur désirs se sont mis à différer. Rudy n'a rien dit. Il a commencé à boire. Beaucoup boire. Cacher des bouteilles dans sa voiture. Il a pris du poids. Beaucoup de poids. Rudy est devenu alcoolique. Il ne supportait plus son environnement. Gaëlle était elle aussi en souffrance. Son couple n'était pas vraiment ce qu'elle désirait.


Le silence.


Il y a deux ans. Rudy, fatigué, épuisé, est allé se reposer après le déjeuner. Il a fait un avc. Massif.


Aujourd'hui Rudy est dans le silence. Il n'a pas retrouvé la parole comme vous et moi. Il a perdu les mots. N'a pas retrouvé non plus l'usage de son bras droit et ne peut plus pratiquer le métier qu'il aimait tant. La musique. Rudy est dans une souffrance extrême.


Gaëlle est liée à un homme diminué avec lequel ça aurait dû s'arrêter. Coupable aujourd'hui de vouloir le quitter.


Il a fallu que je demande à mon fils s'il voulait le laisser partir ou qu'il soit opéré. Rudy n'étant pas marié, c'était à lui de décider. Aujourd'hui Théo ne reconnait plus son papa. Il porte en lui une grande culpabilité.


Si nous craignons les répercussions de certains actes nous murant dans le silence sachez que certains silences tuent, à petit feu, insidieusement.


Que derrière le choix de certains silences nous devons bien peser ce qui a trait à la peur et la culpabilité. Et la peur n'est-elle pas contraire à l'amour ?


Hier j'ai senti le parfum de Rudy autour de moi.


Le silence.


Exprimer les "Je t'aime" et les "Je ne peux plus".


Les "je m'aime" et "la façon dont je t'aime le plus c'est en te disant la vérité même si ce n'est pas ce que dans l'instant tu vas le plus désirer".































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