Hier j'ai dépublié mon blog. Hier j'étais épuisée, hier j'étais très humaine, je suis humaine. Je le dis sans jugement ni reproche mais vous êtes nombreux.ses à oublier que c'est avant tout ce que je suis humaine. Je respire, j'ai des émotions, je souffre et le moins que l'on puisse dire c'est que je prends parfois assez cher.
Oui, je suis médium mais ça ne me définit pas.
Oui j'ai une propension à la résilience assez développée mais cela ne signifie pas qu'avant de guérir je n'encaisse pas les coups.
Oui je m'énerve rarement et mes agacements sont dans la froideur, j'exècre les cris mais ce n'est pas sans avoir plongée au préalable dans mes noirceurs afin de les éclairer. Et sachez que je pense sincèrement que ceux capables de la plus haute lumière, avant de trouver l'équilibre, sont aussi ceux qui ont été capables jadis des actes les pires. Il faut une sacré dose de courage pour s'observer avec justesse et sans voile. Ça apprend l'humilité croyez-moi.
Hier j'étais épuisée, hier ça faisait déjà sept jours que je suis confinée parce que la covid s'est invitée en mon domicile et que l'enfermement couplé à la chaleur ont sérieusement commencé à entamer mon moral.
Hier j'étais fatiguée parce que j'ai subi une énième attaque dans l'astral la nuit précédente et que je ne supporte plus cette sournoiserie énergétique. Ces attaques vous souille par la haine. Comment peut-on ressentir de la haine ? De la haine ... "sentiment violent qui pousse à vouloir du mal à quelqu’un et à se réjouir du mal qui lui arrive."
Hier, j'ai senti de l'injustice. J'ai eu envie de coucher sur mon écran ce que je n'avais jamais dit, j'ai eu envie de cracher ici les trahisons et ainsi lever le silence sur ce sur quoi je me suis tue parce que bien qu'aisément jugée je suis finalement un peu concon. Croyez le ou non.
Hier j'ai eu mal. Je me suis demandée ce que je foutais encore là sur ce blog, je me suis demandée ce que cela m'apportait.
Hier j'ai pensé à Rudy qui a baptisé ses deux derniers enfants, j'ai pensé à Rudy entouré de ses grands frères, de ses amis, à Rudy qui ne parle plus, à Rudy qui ne sait plus faire de musique, ne sait plus lire, à Rudy qui pleure enfermé dans son corps, à tous ses proches le regardant, vivant aussi la douleur de cette expérience. À mon fils retenant ses larmes parce qu’au téléphone son papa a dû demander de l'aide à son frère pour comprendre ce qu'il lui demandait. Toi qui veut fêter mon anniversaire cet été alors que c'était le 2 mai. 42 ans ... et cette idée en boucle, cette phrase, ce "putain Rudy pourquoi je suis allée te chercher ?" Pourquoi ? Je ne suis pas Dieu, c'est que j'en ai eu l'autorisation, c'est que tu devais avoir ton libre arbitre, la possibilité de choisir. Mais pourquoi moi ... pourquoi ... ça pèse lourd parfois tu sais.
Hier je me suis demandée pourquoi les défunts me choisissaient moi alors qu'au regard de certains résultats je n'étais probablement pas la plus douée. Pourquoi tous ces retards, ces décalages ?
Hier, j'ai eu envie de tout envoyer valser.
Hier j'ai dépublié mon blog.
Ça m'a fait du bien.
Hier je me suis aussi dit que j'avais une chance merveilleuse de vivre tout ce que je vivais, que les transferts et projections négatives à mon égard ne devaient pas altérer ma gratitude.
Que sombrer dans de telles émotions c'étaient suivre le chemin de ces énergies, les laisser me happer c'étaient les laisser gagner ce même s'il n'y a ni perdant ni gagnant.
Hier, j'ai soufflé je me suis laissée traverser et j'ai refusé de retenir les ombres.
Hier je me suis dit qu'il était hors de question que je laisse quiconque m'aspirer et défaire ce que j'ai durement atteint : l'Amour et la gratitude. Le dépassement de toute dualité.
Hier j'ai fait une pause.
Les humains abandonnent mais les sorcières ...?! Puis-je faire l'affront à la lune de ne pas honorer ce que j'ai si profondément demandé. Jamais.